Youcef Yousfi, né le à Batna, est un homme d'État algérien.

Ministre de l'Énergie et des Mines du au puis du au , il est ministre de l'Énergie du au , ministre des Affaires étrangères du au et ministre délégué auprès du chef du gouvernement du au .

Il a été Premier ministre algérien par intérim du 13 mars au , succédant provisoirement ainsi à Abdelmalek Sellal.

Le , il est nommé ministre de l’Industrie et des Mines.

Dans le contexte des manifestations de 2019 en Algérie, il est arrêté pour corruption, incarcéré à la prison d'El-Harrach, et condamné à un total de dix ans de prison.

Biographie

Études

Youcef Yousfi est docteur d'État en sciences physiques de l'université de Nancy et ingénieur diplômé de l'École nationale supérieure des industries chimiques.

Enseignement

De 1973 à 1978, Youcef Yousfi est maître de conférences, puis professeur de génie chimique à l'École nationale polytechnique d'Alger et à l'université des sciences et de la technologie Houari-Boumédiène. Il a dirigé, également, l'Institut de chimie.

Carrière dans le privé

Youcef Yousfi est nommé vice-président de la société nationale des hydrocarbures Sonatrach en 1979, puis directeur général en 1985. En 1988, il est nommé président du conseil d’administration du fonds de participation Mines, hydrocarbures et hydraulique.

Carrière politique

Il est membre du Rassemblement national démocratique (RND).

En 1996, il est nommé directeur de cabinet à la présidence de la République. En 1997, il devient député à l’Assemblée populaire nationale, puis ministre de l'Énergie et des Mines la même année.

De 1998 à 1999, il est le président de l'OPEP. En 1999, il est nommé ministre des Affaires étrangères. De 2000 à 2001, il est ministre délégué du chef du gouvernement. Les 25 et , en qualité de ministre des affaires étrangères, il est reçu officiellement en France par le président Jacques Chirac. De 2001 à 2010, il occupe plusieurs postes d'ambassadeur, ambassadeur d'Algérie au Canada de 2001 à 2005, représentant permanent auprès des Nations unies à New York de 2006 à 2008 et ambassadeur d'Algérie en Tunisie de 2008 à 2010.

En 2010, il est nommé ministre de l'énergie et des mines. Après la démission de son prédécesseur Abdelmalek Sellal, il est premier ministre par intérim du au . Dès 2014, il fait la promotion de l'exploitation du gaz de schiste comme essentielle pour la pérennité de l'économie nationale. En , il annonce la création d'un observatoire national autonome de suivi et le contrôle des opérations de prospection du gaz de schiste.

Le , il est destitué de ses fonctions de ministre de l'Énergie. Ses positions en faveur du gaz de schiste, qui ont suscité des contestations dans les régions du sud du pays, sont les raisons invoquées dans sa destitution.

Après son départ du gouvernement, il devient conseiller du chef de l'État pour les questions d'énergie jusqu'en . Le , à la suite du remplacement du Premier ministre Abdelmadjid Tebboune par Ahmed Ouyahia après moins de trois mois à la primature, le président algérien Abdelaziz Bouteflika démet de leurs fonctions, trois ministres et nomme trois autres à leur place,. Parmi les nouveaux, on retrouve au portefeuille du ministère de l'Industrie , Youcef Yousfi qui remplace Mahdjoub Bedda dans le gouvernement Ahmed Ouyahia,.

Procès

Le , dans le contexte des manifestations de 2019 en Algérie, il est renvoyé devant la Cour suprême. Le de la même année, dans le cadre d’enquêtes sur la corruption dans le secteur de l’industrie automobile, il doit comparaitre devant le juge enquêteur auprès la Cour suprême. Il est ensuite placé sous contrôle judiciaire. Le , le juge enquêteur près la Cour suprême, le place en détention provisoire à la prison d'El-Harrach.

Son procès débute le . Il est ajourné au . Il est condamné à 10 ans de prison pour l'affaire des usines de montage automobile, peine ramenée à cinq ans en appel.

Dans un autre procès, devant le tribunal de Sidi M'Hamed, il a été condamné à trois ans d'emprisonnement et une amende de 1 million de dinar algérien.

Dans le procès concernant l'affaire Haddad, il est condamné à deux ans d'emprisonnement.

Dans l'affaire Tahkout, il est condamné à deux ans d'emprisonnement, peine ramenée à 18 mois avec sursis en appel.

Notes et références

Notes

Références

Voir aussi

Articles connexes

  • Liste des chefs du gouvernement algérien
  • Liste des gouvernements algériens

Liens externes

  • Biographie, sur Premier-ministre.gov.dz
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Youcef Yousfi, Premier ministre, Ouyahia, directeur de de

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